MÉTÉO FRANCE : 23/03/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 3/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
L’océan Atlantique reste chargé de sargasses à l’est de l’arc Antillais, avec des courants globalement orientés vers l’ouest, au nord du 15°N, les arrivages et les échouements ne sont pas près de s’arrêter aux Antilles et Îles du Nord. Au large de la Guyane, on note la présence de quelques radeaux plus ou moins épars

Analyse autour des Iles du Nord:
Des arrivages par vagues plus ou moins continus
Les fauchées et nombreux nuages rendent difficiles les détections. Les images du 20 sont les seules exploitables.
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de secteur nord­ est dominant ces derniers jours. A proximité des îles françaises on observe de nombreux petits radeaux plus ou moins épars et parfois organisés en petit amas ou filaments. Les radeaux semblent longer la côte Est de Saint ­Martin, mais quelques­ uns vont tout de même accrocher le littoral parfois dans des zones inhabituelles.
Des échouements sont aussi possibles au nord et à l’est de Saint ­Barthélemy et devraient encore se poursuivre le flux de nord­ est aidant.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste ­Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.


Guadeloupe:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 3 /5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Encore des arrivages par vagues plus ou moins régulières
Les images du 19 au 22 mars ont servi à cette analyse:
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de nord­ est dominant ces derniers jours qui vient s’ajouter aux courants de surfaces allant le plus souvent vers l’ouest.
Dans le Canal de Guadeloupe, on retrouve de nombreux radeaux, parfois de tailles notables, souvent organisés en relativement longs filaments. La majeure partie de ces algues transite directement vers la Mer des Caraïbes. Ils sont moins nombreux au Nord de la Désirade mais des arrivages se produisent et pourraient encore se produire sur le littoral Nord ­Est.
Attention aux quelques algues résiduelles encore présentes dans le Grand ­Cul de Sac qui poussées par un flux de nord­ est pourraient accrocher des rivages habituellement protégés.
Au Sud de la Désirade et entre Grande ­Terre et Marie ­Galante, la couverture nuageuse rend difficile les détections. de nombreux radeaux souvent organisés en filaments dérivent lentement principalement vers l’ouest. Mais entre les nuages des méandres sont observés brouillant les dérives et rendant possibles des arrivages des zones parfois inhabituelles du Sud de la Grande­ Terre, de l’Est de Basse ­Terre et de
Marie ­Galante.
Dans le Canal des Saintes la couverture nuageuse ne permet pas de détections, mais nous tablons sur la présence de plusieurs filaments ou radeaux en transit vers le sud­ ouest. Et dans celui de Dominique de nombreux filaments ou radeaux plus ou moins isolés parfois aussi sujet à des méandres qui restent la source de la menace surtout pour les Saintes.
Dans l’est de Marie­ Galante le flux conduit encore des vagues d’algues qui viennent du secteur est et alimentent les petits arrivages parfois répétitifs sur le littoral Est, Sud ­Est et Sud de l’île.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste ­Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.


Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 4/5

Prévisions pour les 4 prochains jours :
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
L’océan Atlantique reste chargé de sargasses à l’est de l’arc Antillais, avec des courants globalement orientés vers l’ouest, au nord du 15°N, les arrivages et les échouements ne sont pas près de s’arrêter aux Antilles et Îles du Nord. Au large de la Guyane, on note la présence de quelques radeaux plus ou moins épars

Analyse autour de la Martinique:
Arrivages réguliers
La situation sargasse évolue peu. Des radeaux sont détectés assez proches de nos côtes autant à l’Est qu’au Sud­ est. Ces radeaux sont susceptibles de venir s’échouer dans les prochains jours. Les dérives sont bien en place au Sud de Barbade – Ste ­Lucie du fait du renforcement saisonnier du Gulf Stream. Au niveau de la Martinique, des dérives axées Sud devraient se mettre en place dans les semaines à venir. Pour le moment, elles changent d’un jour à l’autre. Les dérives pour établir ce bulletin sont de secteur Est, mais restent peu véloces de l’ordre de 0,5 km/h (11 km/jour). La Martinique reste dans une position délicate face aux échouements de Sargasses.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste ­Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

 

 

MÉTÉO FRANCE : 20/03/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 3/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
Les images des 17 au 19 mars ont été analysées. L’océan Atlantique reste chargé de sargasses à l’est de l’arc Antillais, avec des courants globalement orientés vers l’ouest, au nord du 15°N, les arrivages et les échouements ne sont pas près de s’arrêter aux Antilles et Îles du Nord. Au large de la Guyane, on note la présence de quelques radeaux plus ou moins épars
Analyse autour des Iles du Nord:
Des arrivages par vagues plus ou moins continus
Les fauchées et nombreux nuages rendent difficiles les détections. Seules les images du 17 semblent exploitables.
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de secteur nord­ est dominant ces derniers jours. A proximité des îles françaises on observe de nombreux petits radeaux plus ou moins organisés en petit amas ou filaments. Les radeaux semblent longer la côte Est de Saint ­Martin, mais quelques ­uns vont tout de même accrocher le littoral parfois dans des zones inhabituelles.
Des échouements sont aussi possibles au nord et à l’est de Saint ­Barthélemy et devraient encore se poursuivre le flux de nord­ est aidant.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste ­Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.


Guadeloupe:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 3 /5

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Encore des arrivages par vagues plus ou moins régulières
Les images du 17 au 19 ont servi à cette analyse:
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de secteur nord ­est dominant ces derniers jours qui vient contrarier les courants de surfaces allant le plus souvent vers l’ouest.
Dans le Canal de Guadeloupe, on retrouve des méandres dans lesquels de nombreux radeaux d’assez parfois de tailles notables, souvent organisés en amas près des petits gyres ou en relativement longs filaments. La majeure partie de ces algues transite directement vers Montserrat et la Mer des Caraïbes. Ils sont moins nombreux au Nord de la Désirade mais des arrivages se produisent et pourraient encore se
produire sur le littoral Nord ­Est.
Le Sud de la Désirade et entre Grande­ Terre et Marie­ Galante de nombreux radeaux souvent organisé en filaments dérivent lentement principalement vers l’ouest. Mais là aussi des méandres sont observés brouillant les dérives et rendant possibles des arrivages des zones parfois inhabituels du sud de la Grande ­terre, de l’est de Basse­terre et de Marie ­Galante.
Dans le Canal des Saintes et celui de Dominique de nombreux filaments ou radeaux plus ou moins isolés la encore parfois là aussi sujet à des méandres qui restent la source de la menace surtout pour les Saintes.
Dans l’est de Marie ­Galante le flux les vagues d’algues viennent du sud­ est et alimentent les arrivages sur le littoral Est, Sud­ Est et Sud de l’île.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste­ Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.


Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 5/5

Prévisions pour les 4 prochains jours :

Analyse autour de la Martinique:
Les échouements se poursuivent
Les sargasses sont toujours présentes ces derniers jours et les échouements sont réguliers sur les côtes au vent. Sur la façade Ouest de l’île quelques sargasses sont encore présentes çà et là, mais cette tendance devrait prendre fin, et les échouements côté Caraïbe devenir anecdotiques. Pour les jours à venir, pas vraiment de changements. Il y a toujours de nombreux filaments assez proches de nos côtes, et les échouements devraient continuer de la même manière que pour les jours passés.
Un peu d’optimisme toutefois, mais cela reste à confirmer. Hier les dérives de surface ont pris une composante Sud. Si cette tendance se maintient dans les jours prochains, ce qui serai compatible avec la saison, la masse de sargasse sur le centre Atlantique se déplacerait alors vers le Nord de l’arc Antillais. Nous ne serions alors concernés que par les radeaux arrivant du Sud, qui sont largement moins nombreux.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Peu d’évolutions: encore des échouements assez réguliers
L’Est des îles au nord de Ste ­Lucie reste chargé. Il faudra encore composer avec des échouements réguliers de la Martinique aux Îles du Nord.


Prévisions pour les 4 prochains jours:
Risque faible

On note toujours la présence de quelques radeaux au large de la Guyane mais ils sont vraiment isolés. Le risque d’échouement n’est pas impossible au cours des prochains jours mais reste tout de même assez faible. Et en cas d’échouements, le phénomène serait ponctuel et localisé sur le littoral.

Tendance pour les 2 prochaines semaines
Risque faible

Les quelques radeaux détectés au large de la Guyane sont très majoritairement emportés par le courant des Guyanes vers le nord-ouest. Le risque d’échouement reste faible au cours des 2 prochaines semaines.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

MÉTÉO FRANCE : 13/03/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

 

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Indice de confiance : 4/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
Les images des 10 au 12 mars ont été analysées. L’océan Atlantique est chargé de sargasses à l’est de l’arc Antillais, avec des courants globalement orientés vers l’ouest, les arrivages et les échouements ne sont pas près de s’arrêter aux Antilles et Iles du Nord. Au large de la Guyane, on note la présence de quelques radeaux.
Analyse autour des Iles du Nord:
Des arrivages dans des zones assez inhabituelles

Les images du 9 au 13 ont été utilisées pour cette analyse:
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de secteur nord dominant ces derniers jours. A proximité des îles françaises on observe de nombreux petits radeaux poussé par un flux de secteur nord dominant. Les radeaux semblent longer la côte Est de Saint­ Martin, mais quelques ­uns pourraient tout de même accrocher le littoral parfois dans des zones inhabituelles. Des échouements sont en cours au nord et à l’est de Saint ­Barthélemy et devraient encore se poursuivre le flux de nord aidant. Pour cette île aussi les méandres pourraient provoquer quelques arrivages ponctuels
dans des zones inhabituelles.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Echouements réguliers aux Antilles
Au cours des deux prochaines semaines, il faudra encore composer avec des échouements réguliers sur tout l’arc Antillais, notamment de la Martinique aux Iles du Nord.


Guadeloupe:

Indice de confiance : 3 /5

Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Les arrivages se poursuivent parfois dans des zones inhabituelles.
Les images du 9 au 13 ont été utilisées pour cette analyse:
Les dérives sont majoritairement pilotées par un vent de secteur nord dominant ces derniers jours qui vient contrarier les courants de surfaces allant le plus souvent vers l’ouest.

Dans le Canal de Guadeloupe, on retrouve des méandres dans lesquels de nombreux radeaux d’assez petites tailles, parfois organisés en amas près des petits gyres ou en relativement longs filaments. Des arrivages se produisent et pourraient encore se produire dans des zones inhabituelles du Nord de la Grande Terre en plus de ceux plus classiques sur le littoral Nord ­

Est. Le Sud de la Désirade et entre Grande­ Terre et Marie­ Galante de nombreux radeaux plus ou moins petits et filaments dérivent lentement principalement vers l’ouest. Mais là aussi des méandres sont observés brouillant les dérives et rendant possibles des arrivages plus ou moins ponctuels dans des zones parfois inhabituels du sud de la Grande­ terre, de l’est de Basse­terre et de Marie­ Galante.

Dans le Canal des Saintes et celui de Dominique de nombreux filaments ou radeaux plus ou moins isolés qui restent la source de la menace surtout pour les Saintes.

Dans l’est de Marie­ Galante le flux semble repousser les vagues d’algues vers le sud­ est et retarde les arrivages possibles sur le littoral Sud­ Est et Sud de l’île.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Echouements réguliers aux Antilles
Au cours des deux prochaines semaines, il faudra encore composer avec des échouements réguliers surtout l’arc Antillais, notamment de la Martinique aux Iles du Nord.


 

Indice de confiance : 4/5

Prévisions pour les 4 prochains jours :

Analyse autour de la Martinique:
Les échouements se poursuivent encore cette semaine
De nombreuses plages de la façade atlantique font état d’échouements fréquents ou de la présence de bancs à proximité immédiate du littoral à l’instar des plages de Cosmy ou du Robert. Au vu des dérives axées Est au large et Sud ­Est au plus près du littoral, sans surprise, les échouements seront nombreux et pourront localement être important par accumulation sur la période des 4 prochains jours. Côté Caraïbes, certains littoraux comme ceux de Case Pilote et du Prêcheur, sont susceptibles d’être concernés par ces bancs en fonction de l’intensité des Alizés.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Échouements réguliers aux Antilles
Au cours des deux prochaines semaines, il faudra encore composer avec des échouements réguliers sur la moitié Nord de l’arc Antillais ( de la Martinique aux Iles du Nord.)


 

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse à proximité des côtes Guyanaises:
Risque faible
Quelques radeaux sont détectés au large de la Guyane mais le courant des Guyanes constitue une barrière qui les empêche d’approcher du littoral et les emporte vers le nord ­ouest.
Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Risque faible
Quelques radeaux sont détectés au large de la Guyane mais le courant des Guyanes constitue une barrière qui les empêche d’approcher du littoral et les emporte vers le nord­ ouest.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

Le Mexique est confronté à des montagnes d’algues nauséabondes de plus en plus importantes sur ses côtes

 

Le fléau des algues :
Toute la Caraïbe souffre de grandes quantités d’algues : un fléau causé par l’activité humaine. Après des années de pelletage et de ratissage, le Mexique veut commencer à intercepter les sargasses en mer – et même à en tirer profit.

Une épaisse couche de sargasses sur la plage près de Playa del Carmen crée une odeur d’œuf pourri.
Photo Artur Widak/NurPhoto

De quoi s’agit-il ?

Le couple d’Allemands qui s’immortalise avec un selfie stick dans le ressac de la mer azur ?

L’un des mariachis qui s’enfoncent dans le sable poudreux avec leur tuba, leur accordéon et leur guitare pour jouer des chansons à la demande des touristes sur leur lit de plage ?

Ou peut-être l’un des pélicans qui se balancent tranquillement sur les vagues de la mer des Caraïbes après avoir déjoué un poisson ?

Non, l’odeur d’œuf pourri qui souffle parfois sur la plage de la station balnéaire mexicaine de Playa del Carmen semble provenir de la montagne d’algues marron foncé d’un mètre et demi de haut, située juste en bas de la route. Trois variétés de sargasse, comme le nom de l’espèce l’indique, sont un véritable fléau dans les Caraïbes. Les algues brunes se nourrissent, entre autres, de tous les engrais que l’homme émet en nombre croissant : ce n’est là qu’une des nombreuses menaces qui pèsent sur les océans et qu’un traité des Nations unies sur la « haute mer », conclu au début de ce mois, vise à contrer.

La peste des sargasses prouve que ce que l’homme fait sur terre a un effet sur les océans, et vice versa. Depuis plusieurs années, des quantités inhabituellement élevées d’algues marines s’échouent sur les plages d’une trentaine de pays des Caraïbes. Nulle part, cependant, les quantités d’algues ne sont aussi impressionnantes que le long de la Riviera Maya, nom international donné par le Mexique à cette partie de sa côte.

Et les dégâts ne sont pas seulement économiques. Les algues rejetées érodent le littoral à une vitesse fulgurante et affaiblissent la barrière de corail. La disparition de ces « amortisseurs » rend cette zone densément peuplée beaucoup plus vulnérable aux ouragans, dont la force augmente en raison du changement climatique.

Maux de tête dû au ratissage manuel des algues.

Pour l’instant, la mauvaise herbe gâche surtout les vacances. Elle entache les plages d’un blanc immaculé et, si elle n’est pas nettoyée après deux jours sur la terre ferme, elle commence à sentir terriblement mauvais. Sandra Díaz ne peut s’empêcher de rire lorsqu’on lui demande quelle est l’odeur des algues qu’elle ramasse à la pelle sur la plage huit heures par jour, six jours par semaine. « Ca sent comme des pets », répond la Mexicaine entre deux éclats de rire, alors qu’elle profite d’une courte pause à l’ombre avec ses collègues.

Elle a parfois mal à la tête à cause des longues heures de travail au soleil et de l’odeur d’œuf pourri (sulfure d’hydrogène, H2S) qui se dégage lors du ratissage. Mais, selon Mme Díaz, cela lui assure du travail. « Les sargasses ne cessent d’arriver », dit-elle. Même pendant la pandémie de corona, les plages devaient rester propres. « Quand beaucoup d’autres personnes ont perdu leur emploi, nous avons gardé le nôtre », ajoute un collègue.

Les hôtels et les stations touristiques engagent des armées de balayeurs de plage pour enlever les masses d’algues brunes, comme ici à Playa del Carmen, au Mexique.
Photo Artur Widak/NurPhoto

Nettoyer et éliminer les algues le plus rapidement possible reste l’approche la plus souvent adoptée par les autorités locales mexicaines et les entrepreneurs. Cependant, ils le font depuis 2018, année où des quantités vraiment importantes ont commencé à s’échouer sur le rivage. Peu à peu, on se rend compte que l’algue n’est pas un problème passager, les arrivages semblent au contraire s’intensifier. Une approche différente est donc envisagée : intercepter les algues avant qu’elles ne touchent terre.
Dans cette partie du Mexique, de nombreuses plages appartiennent à des stations touristiques, des clubs de plage et des hôtels de luxe. Ils les gardent propres en déployant des armées entières de balayeurs. Ils construisent également des barrières flottantes le long de leur côte, semblables aux boudins qui sont déployés après les marées noires.

Recolter en mer
Le complexe hôtelier Vidanta, qui comprend cinq hôtels de luxe, va encore plus loin. Depuis deux ans, il exploite un « sargaboat » qui recolte les algues à l’aide d’une sorte de chenille. Deux bateaux auxiliaires (NDT: Sargatrailer) font l’aller-retour pour ramener les algues à terre, explique Héctor López, responsable de l’environnement chez Vidanta, à la marina de Puerto Morelos, où le Sargaboat est amarré.
Cela permet au groupe hôtelier d’économiser de la main-d’œuvre, explique M. López sur le quai. Auparavant, il devait employer jusqu’à 120 personnes avec des brouettes, des râteaux et des pelles ; aujourd’hui, il n’y en a plus que 12. Les algues arrivent en quantité croissante et de plus en plus en dehors de la saison initiale (avril-octobre), explique le capitaine Iván Haas. « La mer est devenue loco », dit-il.

« La mer est devenue loco »
Iván Haas capitaine du Sargaboat

Vidanta utilise une partie des mauvaises herbes comme compost dans ses propres jardins, le reste est vendu à une entreprise qui le transforme en cuir artificiel et en émulsifiants pour le maquillage, entre autres. Dans le même temps, la « récolte » en mer reste nettement plus coûteuse que le nettoyage à terre. La chaîne hôtelière Mexicaine peut acheter les bateaux parce que ses clients paient des centaines d’euros par nuit. « Mais ce n’est certainement pas une option pour tout le monde », reconnaît le directeur López.

Erosion des Côtes

Selon Brigit van Tussenbroek, biologiste marine, il serait souhaitable d’intercepter les sargasses à plus grande échelle dès qu’elles sont en mer, et ce pour plusieurs raisons. La Néerlandaise étudie l’écosystème local de la côte mexicaine depuis plus de 30 ans. « En fait, j’ai toujours travaillé sur les herbes marines, mais elles sont en train de disparaître et c’est pourquoi j’ai commencé à étudier les sargasses », explique-t-elle dans sa salle d’étude à l’Institut d’étude de la mer et de limnologie de l’Université nationale libre du Mexique (UNAM) à Puerto Morelos.

Flottant dans les vagues et juste au large, les sargasses sont connues sous le nom de « marée brune ». Et c’est peut-être là qu’elle fait le plus de dégâts, selon Mme Van Tussenbroek : sous l’effet de la marée brune, la vie marine s’asphyxie et les zostères meurent, ce qui contribue à l’érosion de la côte. « À un moment donné, les bactéries sont si nombreuses près de la côte que tout l’oxygène disparaît de l’eau. Toutes les algues et les herbes, ainsi que les animaux qui ne sont pas partis à temps, meurent. Plus au large, les coraux des récifs souffrent des substances libérées dans l’eau par la sargasse en décomposition.

La côte souffre déjà de l’essor de l’industrie touristique. Les dunes ont dû céder la place aux hôtels. En outre, en éliminant les tonnes d’algues, on enlève aussi beaucoup de sable. Dans une station balnéaire très fréquentée comme Playa del Carmen, la plage s’est réduite à une bande étroite d’à peine un mètre à certains endroits. Les bars/restaurants de plage ont renforcé leurs terrasses avec des sacs de sable pour éviter que le mobilier ne soit emporté par le ressac.

Sur un panneau d’information installé par la municipalité sur la plage on peut lire : « Le réchauffement des eaux et l’augmentation de la pollution marine » comme causes possibles de la recrudescence des sargasses. B. Van Tussenbroek pointe principalement du doigt cette pollution : « La température de la mer des Caraïbes a toujours été optimale pour les sargasses. C’est surtout une réaction à ce que nous faisons au monde : nous rejetons plus de CO2, les courants changent, les vents changent et il y a plus de nutriments dans l’océan ».

« L’invasion des sargasse est surtout une réaction à ce que nous faisons au monde. »
Brigit van Tussenbroek, biologiste marin

L’homme élève de plus en plus de bétail et cultive de plus en plus de terres. Les engrais tels que l’azote, le phosphore et le potassium aboutissent ensuite dans les océans par l’intermédiaire de grands fleuves comme l’Amazone, l’Orénoque, le Mississippi et le Congo. Les sargasses, en revanche, sont habituées à survivre dans une zone très pauvre en nutriments : une zone de l’océan Atlantique subtropical, près de l’archipel des Bermudes. Régulièrement des brins d’algue se détachent et, une fois arrivés dans une zone riche en nutriments, ils s’en nourrissent rapidement – comme un chameau qui trouve un point d’eau dans le désert.

Avec l’augmentation des nutriments, cette croissance est désormais explosive. B. Van Tussenbroek précise : « Dans des conditions idéales, avec une bonne température et suffisamment de nutriments, les conditions sont parfaites et la biomasse peut doubler en cinq ou six jours. C’est vraiment incroyablement rapide. »

Depuis quelques temps, outre la mer des Sargasses originelle, une deuxième « mer » semble avoir émergé, entre la côte nord-est du Brésil et l’Afrique de l’Ouest. Il se pourrait même qu’il y en ait déjà une troisième, près du Panama et du Costa Rica. « Cela signifie que nous allons avoir des problèmes avec les sargasses tout au long de l’année », déclare-t-elle.

Pas encore de solution miracle

Les sargasses que le Mexique ramasse à la pelle sur ses plages ne sont pas souvent traitées correctement. Elles finissent dans des décharges clandestines dépourvues de géomembrane (une sorte de film), ce qui entraîne une fuite de nutriments et de métaux lourds tels que l’arsenic et le cadmium vers les eaux souterraines via le sol calcaire. L’absence de stations d’épurations fait que la plupart du temps les eaux usées sont rejetées directement en mer. Il y a donc un flux continu de nutriments qui alimente une nouvelle génération d’algues.

Pour briser ce cercle vicieux, des personnes s’efforcent de trouver des moyens de transformer la sargasse. Les idées de possibles applications commerciales ne manquent pas. Certains utilisent la sargasse pour produire du biogaz et de l’engrais. Mais aussi des cahiers d’écolier, des chaussures et des plastiques peuvent être produits à partir de la cellulose contenue dans les algues. Mais il n’existe pas de solution miracle.

Omar Vázquez gagne déjà de l’argent grâce à la sargasse. Ce Mexicain, qui est pépiniériste à Puerto Morelos, s’est impliqué dans le nettoyage de la plage locale, explique-t-il dans sa ferme située sur l’autoroute menant à la ville portuaire. Depuis plusieurs années, il fabrique des blocs de construction à partir de l’algue, appelés Sargablocks, qui consistent en un mélange de sargasses et d’adobe. Sur sa propriété se trouve la première maison témoin qu’il a construite avec ces algues, baptisée Casa Angelita en l’honneur de sa mère.

Mr Vázquez fournit aujourd’hui ses blocs à plusieurs compagnies, mais il sait qu’il ne va pas s’enrichir grâce à eux. Il a discuté avec plusieurs grandes entreprises. Celles-ci, dit Mr Vázquez, avaient parfois déjà des signes de dollars dans les yeux à l’idée de recycler les sargasses en blocs. « Mais ces entrepreneurs se heurtent à la réticence des autorités locales, qui craignent qu’une entreprise ne s’enrichisse grâce aux algues qu’elles ont fait nettoyer. Les choses ne fonctionnent pas ainsi au Mexique.

Marée brune, occasions en or

C’est aussi pour cette utilité que la capture en mer serait la solution, mais elle reste coûteuse, explique Denis Jimenez. Ce Français installé au Mexique depuis de nombreuses années est non seulement un navigateur, mais aussi un constructeur de bateaux qui a inventé le Sargaboat (NDT : et les Sargatrailer). L’idée lui est venue lorsqu’il a traversé de l’Atlantique en catamaran avec sa femme et qu’il a constaté les nuisances causées par les sargasses dans les Caraïbes. « On en souffre de partout » (NDT: dans les 30 pays impactées), explique le couple lors d’un petit-déjeuner à Cancún, la célèbre ville touristique.

Le groupe hôtelier Vidanta à Playa del Carmen utilise un ensemble « Sargaboat-Sargatrailer » pour récupérer les algues déjà en mer. Celles-ci sont ensuite utilisées, entre autres, comme compost.
Photo Merijn de Waal

Si la récolte en mer est si coûteuse, c’est en partie parce que la sargasse est composée à 90 % d’eau. Le ramassage d’algues humides est coûteux car une fois qu’elles ont séchées sur la terre ferme, il ne reste plus qu’un dixième de leur masse initiale. La société The Ocean Cleaner de Denis Jimenez, a réussi à vendre son invention au complexe hôtelier Vidanta, explique-t-il avec satisfaction.

En 2020, la biologiste Brigit van Tussenbroek a rédigé un guide avec des collègues des Caraïbes, qui répertorie toutes les utilisations commerciales existantes de la sargasse. Presque toutes sont encore en phase pilote ou expérimentale, la scientifique continue de penser que la collecte en mer est la meilleure option. Elle peut devenir rentable si on crée toute une chaîne d’utilisations pour les algues récoltées.

Bien qu’au Mexique, et dans le reste des Caraïbes, l’algue soit encore considérée comme un parasite gênant, la « marée brune » pourrait en fait offrir des « opportunités en or », a également conclu l’université de Wageningen dans une étude réalisée en 2021. Les sargasses absorbent beaucoup de CO2 et de nutriments pour ensuite les transformer en biomasse. « Il suffit de retirer cette biomasse de l’océan », explique Mme. Van Tussenbroek. « Ainsi tous ces nutriments ne retourneront pas dans la mer. Et nous devons faire quelque chose pour empêcher le CO2 de retourner dans l’air. »
Il est certain que si le Mexique, pays pétrolier, décidait de se joindre au commerce international des crédits carbone, ce serait « gagnant-gagnant », dit-elle. « Nous aiderions ainsi le climat tout en nettoyant les océans.

Notes complémentaires du traducteur :
The Ocean Cleaner est une société Française
– Un ensemble « 1 Sargaboat+ 2 Sargatrailer » coute moins de 500 000 euros.
– Sa capacité de récolte journalière de sargasses est de 500 m3
– Cette solution est implantée à Vidanta depuis 2019
– A noter qu’à Vidanta, la solution est située dans une zone non protégée, exposée à une houle de 1,5 à 2m

Document original Néerlandais, traduit avec l’aide de Deepl.

Source : www.nrc.nl du 10/03/2023

10/03/2023 NASA-USF & SIMAR-SATsum-Conabio Sargassum Seaweed Bulletin

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
sargassum seaweed, sargasses, sargazo, sargasso, sargassi, sargaçao
Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
sargassum seaweed, sargasses, sargazo, sargasso, sargassi, sargaçao
Florida – Louisiana – Keys

Source: OOL-SaWS-USF ( https://optics.marine.usf.edu/projects/SaWS.html )

 


 

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-03-10. Approximate area: 98,863 km² km². Estimated weight 13,594 t

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-03-10. Approximate area: 2,417 km². Estimated weight 332 t

 

Source: SIMAR-SATsum-Conabio (https://simar.conabio.gob.mx/alertas/#sargazo-satsum)

A giant seaweed bloom that can be seen from space threatens beaches in Florida and Mexico

 

Seasonal sargassum blooms have exploded in the tropical Atlantic over the past decade and more. This year’s is already staggeringly large.

A worker removes sargassum seaweed from the shore of Playa del Carmen, Mexico, on May 8, 2019.Victor Ruiz / AP file

A raft of brown-colored seaweed in the Atlantic Ocean is so vast it can be seen from space.

Spanning roughly 5,000 miles — about twice the width of the United States — the thick blanket of sargassum floats between the Gulf of Mexico and the shores of West Africa.

In open water, these giant mats of algae are mostly harmless and even have some benefits, including serving as a habitat for certain fish and crustaceans and absorbing carbon dioxide. But ocean currents are pushing sargassum west, causing hundreds of tons of seaweed to wash up on beaches across the Caribbean and Gulf of Mexico.

There, it can choke corals, wreak havoc on coastal ecosystems and diminish water and air quality as it rots.

Scientists say this bloom is one of the largest on record, stoking fears that seaweed invasions of beaches in the coming weeks and months could be particularly severe.

« It’s incredible, » said Brian LaPointe, a research professor at Florida Atlantic University’s Harbor Branch Oceanographic Institute. « What we’re seeing in the satellite imagery does not bode well for a clean beach year. »

Sargassum’s growth varies from season to season. LaPointe, who has studied it for four decades, said huge piles typically come ashore in South Florida in May, but beaches in Key West are already being inundated with algae. Parts of Mexico’s Yucatán Peninsula, including Cancun, Playa del Carmen and Tulum, are preparing for up to 3 feet of sargassum buildup in the coming days.

Giant mounds of sargassum are more than a nuisance and an eyesore, said Brian Barnes, an assistant research professor at the University of South Florida’s College of Marine Science.

« Even if it’s just out in coastal waters, it can block intake valves for things like power plants or desalination plants, marinas can get completely inundated and boats can’t navigate through, » he said. « It can really threaten critical infrastructure. »

Last summer, the U.S. Virgin Islands declared a state of emergency after unusually high quantities of sargassum caused water shortages on St. Croix.

Other impacts to human health are coming into focus. As the seaweed rots, it releases hydrogen sulfide, which can cause respiratory problems for tourists and residents in the vicinity, LaPointe said.

« Following the big 2018 blooms, doctors in Martinique and Guadeloupe reported thousands of people going to clinics with breathing complications from the air that was coming off these rotting piles of sargassum, » he said.

Then there are the economic concerns. Sargassum invasions can stifle tourism, and removing hundreds of tons of algae from beaches is costly.

Cleanup crews remove sargassum seaweed from Playa del Carmen, Mexico, on April 29, 2022.Artur Widak / NurPhoto via Getty Images file

Scientists noticed more than a decade ago that sargassum blooms were beginning to grow at staggering rates. Researchers have since documented the algae’s proliferation in the tropical Atlantic.

« Before 2011, it was there but we couldn’t observe it with satellites because it wasn’t dense enough, » Barnes said. « Since then, it has just exploded and we now see these huge aggregations. »

A 2019 study in the journal Science estimated that more than 20 million metric tons of sargassum blanketed the Atlantic in what has been nicknamed the « Great Atlantic Sargassum Belt. »

Barnes said the mass of seaweed appears to be increasing each year, but 2018 and 2022 had the largest accumulations. This year is approaching those records, he added.

In investigating the factors driving this dramatic growth in sargassum, scientists, including LaPointe, have found that human activities and climate change are seeding rivers that flow into the Atlantic with nitrogen and other nutrients. That then feeds the algae blooms.

« You have the Congo, the Amazon, the Orinoco, the Mississippi — the largest rivers on the planet, which have been affected by things like deforestation, increasing fertilizer use and burning biomass, » LaPointe said. « All of that is increasing the nitrogen concentrations in these rivers and so we’re now seeing these blooms as kind of a manifestation of the changing nutrient cycles on our planet. »

Many of these effects are exacerbated by climate change, he said, which can increase flooding and runoff into major waterways.

Typically, floating rafts of sargassum accumulate in a part of the North Atlantic called the Sargasso Sea. The Gulf Stream shuttles the plants around the Atlantic basin, which allows the seaweed to spread and take hold in different parts of the ocean.

Barnes and his University of South Florida colleagues use NASA satellite data to map the Great Atlantic Sargassum Belt and its movements. The bloom’s size in recent years would have been inconceivable decades ago, he said.

« Historically, as far back as we have records, sargassum has been a part of the ecosystem, but the scale now is just so much bigger, » Barnes said. « What we would have thought was a major bloom five years ago is no longer even a blip. »

 

Source: nbcnews.com

MÉTÉO FRANCE : 06/03/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

 

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Indice de confiance : 3/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
Guyane : pas de détections.
Antilles: La zone Atlantique à l’Est de nos îles est couverte d’algues. De nos côtes à 1 600 km au large avec des concentrations importantes, et légèrement moins denses sur les derniers milliers kilomètres avant les terres africaines. Nous n’en sommes encore qu’au début des échouements avec une saison qui a débuté
en avance et pas prête de se terminer.

Analyse autour des Iles du Nord:
encore des arrivages venus de l’est à nord ­est
Les images du 2 au 5 ont servi à cette analyse. L’est des deux îles françaises est chargé de nombreux petits radeaux ou filaments qui transitent dans un flux de nord­est vers les îles françaises. Les échouements sont donc encore attendus sur l’est et localement le nord des deux îles.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Encore des algues sur nos côtes
Pas d’accalmie envisagée pour les 15 prochains jours. Les dérives se sont légèrement modifiées, mais rien de notable qui empêchera les sargasses de venir s’échouer sur nos côtes.


 

Guadeloupe:

Indice de confiance : 3 /5

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Les arrivages se poursuivent
Les images du 2 au 5 ont servi à cette analyse.
­ Un gyre est toujours présent à une dizaine de kilomètres des côtes du nord ­est de la Grande ­Terre. Il continue à ralentir le transit de plusieurs filaments. Ce gyre est entrain de constituer un amas et donnera, si ce n’est pas déjà fait, un arrivage important sur ce rivage. ­ Au sud de la Désirade, et entre Marie­ Galante et la Grande­ Terre De nombreux filaments ou petits radeaux qui transitent vers l’ouest à sud­ ouest continuant d’être la source des arrivages sur l’est de la Basse ­Terre. Le sud de la Grande ­Terre semble plus épargné mais des échouements s’y produisent sur les
plages exposées au flux d’est. ­ Plus au sud, les canaux des Saintes et de Dominique sont chargés de filaments et petits radeaux qui transitent principalement vers la Mer des Caraïbes. Mais le littoral des Saintes exposé au flux d’est reste menacé de façon assez continuelle. ­ L’est de Marie ­Galante est très chargé en petits radeaux parfois organisés en longs filaments. Les arrivages sur l’est de l’île vont donc continuer à se produire de façon plus ou moins continue.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Encore des algues sur nos côtes
Pas d’accalmie envisagée pour les 15 prochains jours. Les dérives se sont légèrement modifiées, mais rien de notable qui empêchera les sargasses de venir s’échouer sur nos côtes.

 


 

Indice de confiance : 5/5

Analyse autour de la Martinique:
Les échouements ne sont pas finis !
Comme la semaine passée, les échouements seront nombreux et pourront localement être important par accumulation. Les dérives se sont axées Est­ Sud­ Est, mais aucune amélioration ou accalmie n’est envisagée. Avec les pannes d’alizés prévues les jours prochains, les côtes caraïbes habituellement épargnées, pourront également connaître, comme la semaine passée, de nouveaux arrivages.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Encore des algues sur nos côtes
Pas d’accalmie envisagée pour les 15 prochains jours. Les dérives se sont légèrement modifiées, mais rien de notable qui empêchera les sargasses de venir s’échouer sur nos côtes.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

04/03/2023 NASA-USF & SIMAR-SATsum-Conabio Sargassum Seaweed Bulletin

 

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
Florida – Louisiana – Keys

 

Source: OOL-SaWS-USF ( https://optics.marine.usf.edu/projects/SaWS.html )

 


 

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-03-04. Approximate area: 57,039 km² km². Estimated weight 7,843 t

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-03-04. Approximate area: 1,363 km². Estimated weight 187 t

 

Source: SIMAR-SATsum-Conabio (https://simar.conabio.gob.mx/alertas/#sargazo-satsum)

MÉTÉO FRANCE : 27/02/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

 

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Indice de confiance : 5/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
Les images du 23 au 25 février ont été analysées. Pour des raisons techniques, il n’y a pas d’image satellitale exploitables pour les deux jours suivants. Même si la présence de nuages complique dans certaines zones les détections, nous pouvons affirmer que la zone atlantique située à l’est de l’arc antillais reste chargée de très nombreux radeaux ou filaments de sargasses sur plusieurs centaines de kilomètres.
Au large de la Guyane, les détections sont vraiment rares pour ne pas dire inexistantes en ce moment.

Analyse autour des Iles du Nord:
Encore des arrivages venus du nord­-est
Sur les images du 25 février on trouve de nombreux petits radeaux ou filaments qui transitent dans un flux de nord-­est vers les îles françaises. Les échouements sont donc encore attendus sur l’est et localement le nord des deux îles.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Toujours des arrivages par vagues venus de l’est
La forte présence de sargasses à l’est de l’arc antillais et les dérives de dominante est qui sont le commun de cette saison, les arrivages par vagues sont quasi­   ininterrompus et ne sont pas près de s’arrêter.


 

Guadeloupe:

Indice de confiance : 3 /5

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Les arrivages par vagues continuent.
Sur les images du 25 février on trouve : un gyre à une dizaine de kilomètres des côtes du nord­ est de la Grande­Terre. Il ralentit le transit de plusieurs filaments et les oriente du nord vers le sud le long de la côte nord­ est de l’île. Ce gyre constitue un fort risque d’amas et donnera, si ce n’est pas déjà fait, un arrivage important sur ce rivage.
­ Au sud de la Désirade, et entre Marie ­Galante et la Grande ­Terre De nombreux filaments ou petits radeaux qui transitent vers l’ouest à sud­ ouest continuant d’être la source des arrivages sur l’est de la Basse­ Terre. Le sud de la Grande ­Terre semble plus épargné mais des échouements restent possibles sur les plages exposées au flux d’est. ­ Plus au sud, les canaux des Saintes et de Dominique sont chargés de
filaments et radeaux qui transitent principalement vers la Mer des Caraïbes. Mais le littoral des Saintes exposé au flux d’est reste menacé plus ou moins par vagues.
­ L’est de Marie­ Galante est très chargé en petits radeaux parfois organisés en longs filaments. Les arrivages sur l’est de l’île vont donc se produire de façon plus ou moins continue.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Toujours des arrivages par vagues venus de l’est
La forte présence de sargasses à l’est de l’arc antillais et les dérives de dominante est qui sont le commun de cette saison, les arrivages par vagues sont quasi ininterrompus et ne sont pas près de s’arrêter.

 


Martinique:

Indice de confiance : 5/5

Prévisions pour les 4 prochains jours :
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
Les dernières images sont claires. La situation de l’archipel antillais n’évolue pas. Les sargasses sont toujours présentes jusqu’au moins 1 600 km vers l’Est, et d’autre sont détectées au Nord du Surinam et tout autour de la Barbade. De plus elles sont nombreuses, surtout dans l’Est. Les dérives actuelles sont de secteur Est, et ramènent ces radeaux directement vers nos rivages.

Analyse autour de la Martinique:
Les échouements ne sont pas finis !
Dans la nuit de samedi à dimanche, un radeau important est venu se coller à la côte caraïbe, habituellement protégée. Dimanche matin, il s’étalait de Vétiver jusqu’au Prêcheur. Il s’est presque entièrement échoué à la faveur de la marée, n’épargnant que les rivages de Saint­ Pierre, où le vent les a maintenues à distance.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Encore des algues sur nos côtes
Pas d’accalmie envisagée pour les 15 prochains jours. Seule une modification des dérives de surface pourrait faire en sorte que l’île soit un peu épargnée, mais visiblement elles sont peu durables en ce moment.


Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse à proximité des côtes Guyanaises:
Risque très faible
Rares détections, vraiment au large de la Guyane. Le risque d’échouement ces prochains jours est infime.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Risque très faible
Au cours des prochaines semaines, pas de sargasses en vue. Le risque d’échouement demeure très faible.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

Sargasses: 4 plages de Guadeloupe impactées avec de taux de toxicité élevés

 

Pour ce début de semaine, les analyses des images satellites montrent des échouements sur les façades littorales de la Guadeloupe, les Saintes, Marie-Galante.

L’analyse autour de la Guadeloupe montre que de nombreux filaments de sargasses ont commencé à toucher notre archipel. Cet arrivage va se poursuivre sur tous les rivages exposés durant les prochains jours et par la suite.
De nombreux échouements sont en cours sur les rivages de l’archipel guadeloupéen exposés au flux de sud-est.

Les concentration en taux de sulfure d’hydrogène sont compris entre 0,07 et 1 ppm et les taux en ammoniac supérieurs à 8,3 ppm.

Les plages des communes concernées sont Capesterre de Marie-Galante, Saint-Félix (Gosier), Durivage (Sainte-Anne), Grande-Anse (Terre-de-Bas).

Recommandations de Gwad’air
Se tenir informé de l’évolution du phénomène, particulièrement pour les personnes vulnérables.

Il est recommandé aux personnes vulnérables de se tenir éloigné des zones de présence des algues en décomposition dès la perception des odeurs et éviter d’être sous le vent des émissions de gaz.

 

Source : France Antilles Guadeloupe