Connaître l'algue sargasse

Avec des conditions optimales, elles peuvent doubler de volume en une semaine !

Sargassum fluitans ont des tiges épineuses alors que, Sargassum natans ont des tiges lisses. Les attributs de la vessie et de la lame diffèrent considérablement d'une forme à l'autre. (A) Pour Sargassum fluitans III, les épines sur la tige sont présentes, les limbes sont larges, les vessies sont dépourvues d'épines et les vessies sont oblongues. (B) Pour Sargassum natans I, la tige est lisse, les limbes sont étroits, des épines sont présentes sur les vessies et les vessies sont sphériques (C) Pour Sargassum natans VIII (crédit photo : Janet Bering), la tige est lisse, les limbes sont larges, les vessies sont dépourvues d'épines et les vessies sont sphériques.

L'invasion des sargasses, une catastrophe écologique, sanitaire et économique !

Histoire de ce phénomène

En 2011, pour une raison visiblement liée à la pollution humaine, la mer des Sargasses a débordé. Les macro-algues abritant de nombreux animaux marins ont soudainement augmenté de volume, allant jusqu'à inonder de manière récurrente les plages de sable blanc des Caraïbes. L'invasion a d'abord été saisonnière.

Ces dernières années, les sargasses ont formé une deuxième mer dans la ZIC (zone de convergence intertropicale) au nord du Brésil. Dans ces eaux à la chaleur constante, ces algues brunes se développent toute l'année et s'échouent par millions de tonnes sur les côtes de plus de 30 pays des Caraïbes et d'ailleurs. Elles se décomposent alors rapidement, provoquant un désastre écologique, économique et sanitaire !

Ecologique...

Les épais tapis bloquent la photosynthèse et consomment l'oxygène de l'eau en étouffant la faune, la flore et le corail. Les tortues de mer ont des difficultés à atteindre les frayères. Les juvéniles meurent avant d'atteindre la mer. Certains pays envisagent la classification : catastrophe naturelle !

Economique...

Le sable blanc disparaît, la mer turquoise devient brune, une odeur putride envahit la zone sur plusieurs kilomètres. L'industrie du tourisme subit des pertes importantes. Les gaz corrosifs émis endommagent les appareils électroniques et électroménagers. L'élimination des sargasses coûte des millions d'Euros par an !

Sanitaire...

Les analyses confirment, entre autres, la présence d'arsenic, de cadnium et de métaux lourds capturés au cours de leur voyage, ainsi que de Chlordécone si les sargasses ont longé la Martinique et la Guadeloupe. En se décomposant, les algues produisent deux gaz dangereux : le sulfure d'hydrogène (H2S) et l'ammoniac (NH3), avec des conséquences sur la santé humaine et animale, telles que la toux, des irritations, voire des maux de tête et des problèmes respiratoires. Risque de pré-éclampsie chez les femmes enceintes.

Conclusion

Une première conclusion s'imposait : Pour éviter que les sargasses ne meurent sur le rivage, nous devons empêcher ces algues de s'échouer sur la plage en les stoppant dans la mer. Encore faut-il savoir où elles vont aboutir. Jusqu'alors, les seuls outils de détection étaient les images satellites, difficiles à interpréter à cause des masses nuageuses et des vagues, il a fallu créer un réseau de surveillance permettant de voir l'état réel de la côte à l'instant "T".

C'est pourquoi Sargassum Monitoring®  assure un suivi permanent, 365 jours par an.

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