MÉTÉO FRANCE : 27/04/2023 Prévision d’échouements d’algues sargasses

Saint Martin / Sint Maarten – Saint Barth:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 4/5

Prévisions pour les 4 prochains jours:
Analyse sur la zone Antilles / Guyane:
De très nombreux radeaux sont toujours détectés sur au moins 3000km à l’Est de l’arc antillais. Ces détections se trouvent en ce moment dans des courants faibles et désordonnés, mais leur grand nombre suffit à prévoir des échouements sur nos îles. Le courant des Guyanes et celui des Antilles, quant à eux, sont bien définis et tracent une sorte de routes pour les sargasses, peu de radeaux y sont présents
actuellement.

Analyse autour des Iles du Nord:
Des arrivages ponctuels mais parfois répétitifs en cours
Les images du 26 au 27 ont servi à cette analyse.
Dans un flux de secteur est dominant, de nombreux petits radeaux souvent organisés en plus ou moins longs filaments, surtout dans l’est à sud ­est de Saint­ Barthélemy et au sud ­est de Saint­ Martin, sont poussés vers les deux îles et le canal de Saba. Ils sont la source d’un arrivage plus ou moins répétitifs sur
le littoral Est de Saint­Barthélemy et d’une partie de Saint­Martin, surtout en partie hollandaise.
A l’est de Saint­ Martin, de nombreux petits radeaux assez épars sont en cours de rapprochement. Les premiers devraient toucher ici ou là, l’Est et le Nord­ Est de Saint­ Martin aujourd’hui.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
De nombreuses détections sont présentes à l’Est.
Au vu des dernières détections, il faudra encore s’attendre à des échouements dans la prochaine quinzaine.
L’alimentation par le Sud, et la zone équatoriale s’est mise en place. Les premiers radeaux ont atteint Trinidad et Tobago.


 

Guadeloupe:

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours

Indice de confiance : 4 /5

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse et prévision autour de la Guadeloupe:
Des arrivages en cours localement importants
Les images du 26 au 27 avril ont servi à cette analyse.
De nombreux radeaux et filaments, parfois de taille notable, transitent en ondulant dans le canal de Guadeloupe dans un flux de secteur est à sud ­est. Dans les premiers 20 km au nord de la Désirade, un long filament est la source d’un arrivage en cours sur le littoral du Nord­ est de la Grande ­Terre. D’autres algues contournent la Pointe de la Vigie.
L’île de la Désirade est entourée par un long filament. La partie au sud de l’île de ce filament semble avoir du mal à évacuer et semble réagir surtout aux courants de brises ou de marées et menace directement le littoral proche.
Plus au sud de la Désirade et de la Grande­ Terre de nombreux radeaux, certains de taille parfois notable, progressent assez lentement vers l’ouest. Certain le long des côtes de la Grande­ Terre sont la source d’arrivages parfois notables au gré des phénomènes locaux de brises.
A l’est de la Basse­ Terre, le flux maintient à quelques encablures de la côte de nombreux filaments qui menacent à tous moments le littoral d’un échouement notable. Cela est surtout le cas dans le petit cul de Sac ­Marin devant Petit­ Bourg.
A l’Est et Nord­ Est de Marie­ Galante de nombreux radeaux sont en cours de rapprochement, ils sont la source d’arrivages en cours pour cette île.
Entre Marie­ Galante et les Saintes et surtout dans les canaux voisins des Saintes, des radeaux et de très longs filaments, évacuent vers la Mer des Caraïbes. Nombreux sont ceux qui accrochent et accrocheront le Sud et l’Est des Saintes.
Plus au large, entre 10 et 80 km dans l’Est à Sud ­Est de l’archipel plusieurs vagues importantes de radeaux, amas ou filaments sont en rapprochement direct de nos îles. Les premières algues de la prochaine vague déferleront sur le nord­ est et l’est de Marie ­Galante et le sud de la Désirade dès ce week­end. Le reste de l’archipel sera touché progressivement au cours de la semaine prochaine.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
De nombreuses détections sont présentes à l’Est.
Au vu des dernières détections, il faudra encore s’attendre à des échouements dans la prochaine quinzaine. L’alimentation par le Sud, et la zone équatoriale s’est mise en place. Les premiers radeaux ont atteint Trinidad et Tobago.


 

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Indice de confiance : 3/5

Prévisions pour les 4 prochains jours :

Analyse autour de la Martinique:
Accalmie ponctuelle en Atlantique
En dépit d’une couverture nuageuse bien présente, la plus récente image révèle la présence de filaments de Sargasses dans le canal de Ste­ Lucie et à proximité du littoral Sud­ Est de l’île (entre 2 et 8 km). L’ensemble est poussé par des dérives Sud à Sud ­Est et devrait impacter les plages s’étendant du Diamant à St ­Anne. Concernant la façade Atlantique, quelques radeaux devraient s’approcher du littoral et privilégier les zones de concentration tel que le Robert. Cependant le risque semble peu élevé. De même, bon nombre de radeaux évoluent à proximité immédiate du
littoral Caraïbes (entre 5 et 12 km). Le contexte actuel de panne d’Alizés pourrait éventuellement favoriser leur approche du littoral par petits paquets.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Toujours un risque d’échouements fréquents.
De nombreuses détections sont présentes à l’Est des Antilles. Des échouements sont donc à prévoir pourles deux prochaines semaines malgré une désorganisation du courant déplaçant une partie de ces radeaux.


 

Carte de risque d’échouement pour les 4 prochains jours :

Prévisions pour les 4 prochains jours:

Analyse à proximité des côtes Guyanaises:
Peu de détections mais quelques échouements possibles.
Quelques radeaux sont détectés à environ 200km des côtes guyanaises. En revanche, la présence non détectée de quelques bancs de sargasses plus proches des côtes est possible en raison de la couverture nuageuse. Des rabattants sont présents sur l’Est des côtes guyanaises, des échouements sont donc possibles sur cette partie du département. Ces bancs seront majoritairement emportés par le courant des Guyanes vers le Nord­ Ouest.

Tendance pour les 2 prochaines semaines :
Risque faible d’échouements.
Au large des côtes guyanaises, les détections restent peu nombreuses et le risque d’échouement présent mais toujours faible.

 

Source : Météo France – Sargasses 2023

Sargassum Monitoring, site de vérification Météo France

Les algues marines sont 10 fois plus polluées que l’eau

 

Les microplastiques polluent les océans mais aussi les algues et les végétaux marins, avec un taux de concentration bien supérieure.

Image source: dottedyeti / Adobe

La pollution marine touche aussi les algues
Elles “capturent” les microplastiques en grande quantité
Cette pollution provoque un effet boule de neige dangereux

Une nouvelle étude vient dresser un bilan pessimiste du niveau de pollution en mer. Des chercheurs de l’Institut Alfred Wegener ont mené leur recherche en se concentrant sur l’algue Melosira arctica. Cette dernière a la particularité de pousser sous la glace arctique.

Protégée (à première vue) de la pollution humaine, elle est la seule source de nourriture pour une grande faune présente dans les régions arctiques. Maillon central de l’écosystème marin arctique, cette algue est au commencement de la chaîne alimentaire.

Mais en étudiant ces algues de plus près, les scientifiques ont fait une découverte inquiétante. Ils viennent de publier leurs conclusions ici. Selon cette étude, la concentration en microplastique est bien plus importante au cœur des algues que dans l’eau de mer environnante.

Les algues polluées sont un danger pour leur environnement
Pire encore, les chercheurs expliquent que cette source de pollution ne disparaît pas avec l’algue. Une fois que le végétal meurt, il tombe dans les profondeurs de l’océan, emportant avec lui des microplastiques par milliers. Les scientifiques pensent que la présence des microplastiques dans la glace arctique pourrait expliquer cette pollution supérieure aux données attendues.

Ces algues marines utilisent l’eau de la glace pour se nourrir, elles qui dispose de certains sédiments uniques, introuvables dans l’eau de mer. Mais cette spécificité, qui fait de l’eau de glace « pure » une source de nourriture permet aussi aux microplastiques de se répandre comme une traînée de poudre dans l’océan.

Une si forte concentration de microplastiques est inquiétante. Les scientifiques expliquent que si l’environnement proche des algues est déjà perturbé par cette pollution inédite, elle pourrait avoir des conséquences loin de la banquise. En effet les algues sont, comme dit plus haut, une source de nourriture dans les régions arctiques.

Une pollution aux conséquences multiples
Cette pollution pourrait aussi représenter un risque pour la santé humaine. Tous les poissons péchés dans les régions arctiques sont susceptibles d’avoir été contaminés par des microplastiques. Les scientifiques expliquent également que la présence de microplastiques dans le « corps » des algues rend la photosynthèse plus complexe.

La capture du carbone est altérée par cette pollution et elle contribue donc, d’une certaine manière, au réchauffement climatique. Pour rappel, la pollution plastique représente 2,3 millions de tonnes de déchets en mer. La majorité de cette pollution finit par se désagréger en mer et transforme le plastique en « micro-plastique » des particules de seulement 20 et 30 μm. Pour se donner un ordre d’idée, un cheveu humain a une épaisseur d’environ 70 μm.

Source: https://www.presse-citron.net/ du 25 avril 2023

 

Sargassum Monitoring se pose ces questions :

  • On sait que les sargasses absorbent tout sur leur passage (métaux lourds, arsenic, cadnium etc), contiennent-elles aussi des microplastiques ?
  • On parle de les broyer et les couler en mer, peut-on nous garantir qu’il n’y aura aucune conséquence néfaste sur les fonds marins et sa faune encore très peu connue?

Notre conclusion:

On sait que lors de leur déplacement, les sargasses charrient toujours de nombreux déchets flottants a la surface de la mer. C’est un peu comme un balai. Récolter les algues, les broyer et les couler sans faire le tri des déchets entrainerait logiquement la pollution plastique dans les fonds marins!

On sait une chose : « Mettre la poussière sous le tapis » ne résout pas le problème, c’est juste le cacher pour ne plus le voir!