Le Mexique est confronté à des montagnes d’algues nauséabondes de plus en plus importantes sur ses côtes

 

Le fléau des algues :
Toute la Caraïbe souffre de grandes quantités d’algues : un fléau causé par l’activité humaine. Après des années de pelletage et de ratissage, le Mexique veut commencer à intercepter les sargasses en mer – et même à en tirer profit.

Une épaisse couche de sargasses sur la plage près de Playa del Carmen crée une odeur d’œuf pourri.
Photo Artur Widak/NurPhoto

De quoi s’agit-il ?

Le couple d’Allemands qui s’immortalise avec un selfie stick dans le ressac de la mer azur ?

L’un des mariachis qui s’enfoncent dans le sable poudreux avec leur tuba, leur accordéon et leur guitare pour jouer des chansons à la demande des touristes sur leur lit de plage ?

Ou peut-être l’un des pélicans qui se balancent tranquillement sur les vagues de la mer des Caraïbes après avoir déjoué un poisson ?

Non, l’odeur d’œuf pourri qui souffle parfois sur la plage de la station balnéaire mexicaine de Playa del Carmen semble provenir de la montagne d’algues marron foncé d’un mètre et demi de haut, située juste en bas de la route. Trois variétés de sargasse, comme le nom de l’espèce l’indique, sont un véritable fléau dans les Caraïbes. Les algues brunes se nourrissent, entre autres, de tous les engrais que l’homme émet en nombre croissant : ce n’est là qu’une des nombreuses menaces qui pèsent sur les océans et qu’un traité des Nations unies sur la « haute mer », conclu au début de ce mois, vise à contrer.

La peste des sargasses prouve que ce que l’homme fait sur terre a un effet sur les océans, et vice versa. Depuis plusieurs années, des quantités inhabituellement élevées d’algues marines s’échouent sur les plages d’une trentaine de pays des Caraïbes. Nulle part, cependant, les quantités d’algues ne sont aussi impressionnantes que le long de la Riviera Maya, nom international donné par le Mexique à cette partie de sa côte.

Et les dégâts ne sont pas seulement économiques. Les algues rejetées érodent le littoral à une vitesse fulgurante et affaiblissent la barrière de corail. La disparition de ces « amortisseurs » rend cette zone densément peuplée beaucoup plus vulnérable aux ouragans, dont la force augmente en raison du changement climatique.

Maux de tête dû au ratissage manuel des algues.

Pour l’instant, la mauvaise herbe gâche surtout les vacances. Elle entache les plages d’un blanc immaculé et, si elle n’est pas nettoyée après deux jours sur la terre ferme, elle commence à sentir terriblement mauvais. Sandra Díaz ne peut s’empêcher de rire lorsqu’on lui demande quelle est l’odeur des algues qu’elle ramasse à la pelle sur la plage huit heures par jour, six jours par semaine. « Ca sent comme des pets », répond la Mexicaine entre deux éclats de rire, alors qu’elle profite d’une courte pause à l’ombre avec ses collègues.

Elle a parfois mal à la tête à cause des longues heures de travail au soleil et de l’odeur d’œuf pourri (sulfure d’hydrogène, H2S) qui se dégage lors du ratissage. Mais, selon Mme Díaz, cela lui assure du travail. « Les sargasses ne cessent d’arriver », dit-elle. Même pendant la pandémie de corona, les plages devaient rester propres. « Quand beaucoup d’autres personnes ont perdu leur emploi, nous avons gardé le nôtre », ajoute un collègue.

Les hôtels et les stations touristiques engagent des armées de balayeurs de plage pour enlever les masses d’algues brunes, comme ici à Playa del Carmen, au Mexique.
Photo Artur Widak/NurPhoto

Nettoyer et éliminer les algues le plus rapidement possible reste l’approche la plus souvent adoptée par les autorités locales mexicaines et les entrepreneurs. Cependant, ils le font depuis 2018, année où des quantités vraiment importantes ont commencé à s’échouer sur le rivage. Peu à peu, on se rend compte que l’algue n’est pas un problème passager, les arrivages semblent au contraire s’intensifier. Une approche différente est donc envisagée : intercepter les algues avant qu’elles ne touchent terre.
Dans cette partie du Mexique, de nombreuses plages appartiennent à des stations touristiques, des clubs de plage et des hôtels de luxe. Ils les gardent propres en déployant des armées entières de balayeurs. Ils construisent également des barrières flottantes le long de leur côte, semblables aux boudins qui sont déployés après les marées noires.

Recolter en mer
Le complexe hôtelier Vidanta, qui comprend cinq hôtels de luxe, va encore plus loin. Depuis deux ans, il exploite un « sargaboat » qui recolte les algues à l’aide d’une sorte de chenille. Deux bateaux auxiliaires (NDT: Sargatrailer) font l’aller-retour pour ramener les algues à terre, explique Héctor López, responsable de l’environnement chez Vidanta, à la marina de Puerto Morelos, où le Sargaboat est amarré.
Cela permet au groupe hôtelier d’économiser de la main-d’œuvre, explique M. López sur le quai. Auparavant, il devait employer jusqu’à 120 personnes avec des brouettes, des râteaux et des pelles ; aujourd’hui, il n’y en a plus que 12. Les algues arrivent en quantité croissante et de plus en plus en dehors de la saison initiale (avril-octobre), explique le capitaine Iván Haas. « La mer est devenue loco », dit-il.

« La mer est devenue loco »
Iván Haas capitaine du Sargaboat

Vidanta utilise une partie des mauvaises herbes comme compost dans ses propres jardins, le reste est vendu à une entreprise qui le transforme en cuir artificiel et en émulsifiants pour le maquillage, entre autres. Dans le même temps, la « récolte » en mer reste nettement plus coûteuse que le nettoyage à terre. La chaîne hôtelière Mexicaine peut acheter les bateaux parce que ses clients paient des centaines d’euros par nuit. « Mais ce n’est certainement pas une option pour tout le monde », reconnaît le directeur López.

Erosion des Côtes

Selon Brigit van Tussenbroek, biologiste marine, il serait souhaitable d’intercepter les sargasses à plus grande échelle dès qu’elles sont en mer, et ce pour plusieurs raisons. La Néerlandaise étudie l’écosystème local de la côte mexicaine depuis plus de 30 ans. « En fait, j’ai toujours travaillé sur les herbes marines, mais elles sont en train de disparaître et c’est pourquoi j’ai commencé à étudier les sargasses », explique-t-elle dans sa salle d’étude à l’Institut d’étude de la mer et de limnologie de l’Université nationale libre du Mexique (UNAM) à Puerto Morelos.

Flottant dans les vagues et juste au large, les sargasses sont connues sous le nom de « marée brune ». Et c’est peut-être là qu’elle fait le plus de dégâts, selon Mme Van Tussenbroek : sous l’effet de la marée brune, la vie marine s’asphyxie et les zostères meurent, ce qui contribue à l’érosion de la côte. « À un moment donné, les bactéries sont si nombreuses près de la côte que tout l’oxygène disparaît de l’eau. Toutes les algues et les herbes, ainsi que les animaux qui ne sont pas partis à temps, meurent. Plus au large, les coraux des récifs souffrent des substances libérées dans l’eau par la sargasse en décomposition.

La côte souffre déjà de l’essor de l’industrie touristique. Les dunes ont dû céder la place aux hôtels. En outre, en éliminant les tonnes d’algues, on enlève aussi beaucoup de sable. Dans une station balnéaire très fréquentée comme Playa del Carmen, la plage s’est réduite à une bande étroite d’à peine un mètre à certains endroits. Les bars/restaurants de plage ont renforcé leurs terrasses avec des sacs de sable pour éviter que le mobilier ne soit emporté par le ressac.

Sur un panneau d’information installé par la municipalité sur la plage on peut lire : « Le réchauffement des eaux et l’augmentation de la pollution marine » comme causes possibles de la recrudescence des sargasses. B. Van Tussenbroek pointe principalement du doigt cette pollution : « La température de la mer des Caraïbes a toujours été optimale pour les sargasses. C’est surtout une réaction à ce que nous faisons au monde : nous rejetons plus de CO2, les courants changent, les vents changent et il y a plus de nutriments dans l’océan ».

« L’invasion des sargasse est surtout une réaction à ce que nous faisons au monde. »
Brigit van Tussenbroek, biologiste marin

L’homme élève de plus en plus de bétail et cultive de plus en plus de terres. Les engrais tels que l’azote, le phosphore et le potassium aboutissent ensuite dans les océans par l’intermédiaire de grands fleuves comme l’Amazone, l’Orénoque, le Mississippi et le Congo. Les sargasses, en revanche, sont habituées à survivre dans une zone très pauvre en nutriments : une zone de l’océan Atlantique subtropical, près de l’archipel des Bermudes. Régulièrement des brins d’algue se détachent et, une fois arrivés dans une zone riche en nutriments, ils s’en nourrissent rapidement – comme un chameau qui trouve un point d’eau dans le désert.

Avec l’augmentation des nutriments, cette croissance est désormais explosive. B. Van Tussenbroek précise : « Dans des conditions idéales, avec une bonne température et suffisamment de nutriments, les conditions sont parfaites et la biomasse peut doubler en cinq ou six jours. C’est vraiment incroyablement rapide. »

Depuis quelques temps, outre la mer des Sargasses originelle, une deuxième « mer » semble avoir émergé, entre la côte nord-est du Brésil et l’Afrique de l’Ouest. Il se pourrait même qu’il y en ait déjà une troisième, près du Panama et du Costa Rica. « Cela signifie que nous allons avoir des problèmes avec les sargasses tout au long de l’année », déclare-t-elle.

Pas encore de solution miracle

Les sargasses que le Mexique ramasse à la pelle sur ses plages ne sont pas souvent traitées correctement. Elles finissent dans des décharges clandestines dépourvues de géomembrane (une sorte de film), ce qui entraîne une fuite de nutriments et de métaux lourds tels que l’arsenic et le cadmium vers les eaux souterraines via le sol calcaire. L’absence de stations d’épurations fait que la plupart du temps les eaux usées sont rejetées directement en mer. Il y a donc un flux continu de nutriments qui alimente une nouvelle génération d’algues.

Pour briser ce cercle vicieux, des personnes s’efforcent de trouver des moyens de transformer la sargasse. Les idées de possibles applications commerciales ne manquent pas. Certains utilisent la sargasse pour produire du biogaz et de l’engrais. Mais aussi des cahiers d’écolier, des chaussures et des plastiques peuvent être produits à partir de la cellulose contenue dans les algues. Mais il n’existe pas de solution miracle.

Omar Vázquez gagne déjà de l’argent grâce à la sargasse. Ce Mexicain, qui est pépiniériste à Puerto Morelos, s’est impliqué dans le nettoyage de la plage locale, explique-t-il dans sa ferme située sur l’autoroute menant à la ville portuaire. Depuis plusieurs années, il fabrique des blocs de construction à partir de l’algue, appelés Sargablocks, qui consistent en un mélange de sargasses et d’adobe. Sur sa propriété se trouve la première maison témoin qu’il a construite avec ces algues, baptisée Casa Angelita en l’honneur de sa mère.

Mr Vázquez fournit aujourd’hui ses blocs à plusieurs compagnies, mais il sait qu’il ne va pas s’enrichir grâce à eux. Il a discuté avec plusieurs grandes entreprises. Celles-ci, dit Mr Vázquez, avaient parfois déjà des signes de dollars dans les yeux à l’idée de recycler les sargasses en blocs. « Mais ces entrepreneurs se heurtent à la réticence des autorités locales, qui craignent qu’une entreprise ne s’enrichisse grâce aux algues qu’elles ont fait nettoyer. Les choses ne fonctionnent pas ainsi au Mexique.

Marée brune, occasions en or

C’est aussi pour cette utilité que la capture en mer serait la solution, mais elle reste coûteuse, explique Denis Jimenez. Ce Français installé au Mexique depuis de nombreuses années est non seulement un navigateur, mais aussi un constructeur de bateaux qui a inventé le Sargaboat (NDT : et les Sargatrailer). L’idée lui est venue lorsqu’il a traversé de l’Atlantique en catamaran avec sa femme et qu’il a constaté les nuisances causées par les sargasses dans les Caraïbes. « On en souffre de partout » (NDT: dans les 30 pays impactées), explique le couple lors d’un petit-déjeuner à Cancún, la célèbre ville touristique.

Le groupe hôtelier Vidanta à Playa del Carmen utilise un ensemble « Sargaboat-Sargatrailer » pour récupérer les algues déjà en mer. Celles-ci sont ensuite utilisées, entre autres, comme compost.
Photo Merijn de Waal

Si la récolte en mer est si coûteuse, c’est en partie parce que la sargasse est composée à 90 % d’eau. Le ramassage d’algues humides est coûteux car une fois qu’elles ont séchées sur la terre ferme, il ne reste plus qu’un dixième de leur masse initiale. La société The Ocean Cleaner de Denis Jimenez, a réussi à vendre son invention au complexe hôtelier Vidanta, explique-t-il avec satisfaction.

En 2020, la biologiste Brigit van Tussenbroek a rédigé un guide avec des collègues des Caraïbes, qui répertorie toutes les utilisations commerciales existantes de la sargasse. Presque toutes sont encore en phase pilote ou expérimentale, la scientifique continue de penser que la collecte en mer est la meilleure option. Elle peut devenir rentable si on crée toute une chaîne d’utilisations pour les algues récoltées.

Bien qu’au Mexique, et dans le reste des Caraïbes, l’algue soit encore considérée comme un parasite gênant, la « marée brune » pourrait en fait offrir des « opportunités en or », a également conclu l’université de Wageningen dans une étude réalisée en 2021. Les sargasses absorbent beaucoup de CO2 et de nutriments pour ensuite les transformer en biomasse. « Il suffit de retirer cette biomasse de l’océan », explique Mme. Van Tussenbroek. « Ainsi tous ces nutriments ne retourneront pas dans la mer. Et nous devons faire quelque chose pour empêcher le CO2 de retourner dans l’air. »
Il est certain que si le Mexique, pays pétrolier, décidait de se joindre au commerce international des crédits carbone, ce serait « gagnant-gagnant », dit-elle. « Nous aiderions ainsi le climat tout en nettoyant les océans.

Notes complémentaires du traducteur :
The Ocean Cleaner est une société Française
– Un ensemble « 1 Sargaboat+ 2 Sargatrailer » coute moins de 500 000 euros.
– Sa capacité de récolte journalière de sargasses est de 500 m3
– Cette solution est implantée à Vidanta depuis 2019
– A noter qu’à Vidanta, la solution est située dans une zone non protégée, exposée à une houle de 1,5 à 2m

Document original Néerlandais, traduit avec l’aide de Deepl.

Source : www.nrc.nl du 10/03/2023

10/03/2023 NASA-USF & SIMAR-SATsum-Conabio Sargassum Seaweed Bulletin

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
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Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
sargassum seaweed, sargasses, sargazo, sargasso, sargassi, sargaçao
Florida – Louisiana – Keys

Source: OOL-SaWS-USF ( https://optics.marine.usf.edu/projects/SaWS.html )

 


 

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-03-10. Approximate area: 98,863 km² km². Estimated weight 13,594 t

 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-03-10. Approximate area: 2,417 km². Estimated weight 332 t

 

Source: SIMAR-SATsum-Conabio (https://simar.conabio.gob.mx/alertas/#sargazo-satsum)

18/02/2023 NASA-USF & SIMAR-SATsum-Conabio Sargassum Seaweed Bulletin

 

USA

sargasse, sargazo, sargassum seaweed

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
Florida – Louisiana – Keys

Source: OOL-SaWS-USF ( https://optics.marine.usf.edu/projects/SaWS.html )

 


Mexico

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-02-18. Approximate area: 27,921 km² km². Estimated weight 3,839 t

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-02-18. Approximate area: 876km². Estimated weight 120 t

Source: SIMAR-SATsum-Conabio (https://simar.conabio.gob.mx/alertas/#sargazo-satsum)

11/02/2023 NASA-USF & SIMAR-SATsum-Conabio Sargassum Seaweed Bulletin

USA

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
Florida – Louisiana – Keys

 

Source: OOL-SaWS-USF ( https://optics.marine.usf.edu/projects/SaWS.html )

 


Mexico 

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-02-11. Approximate area: 14,264 km². Estimated weight 1,961 t

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-02-11. Approximate area: 401km². Estimated weight 55 t

 

Source: SIMAR-SATsum-Conabio (https://simar.conabio.gob.mx/alertas/#sargazo-satsum)

USF / NASA Alert: Second consecutive monthly doubling of Sargassum !

 

Outlook of 2023 Sargassum blooms in the Caribbean Sea and Gulf of Mexico*
February 1, 2023, by University of South Florida Optical Oceanography Lab
(bbarnes4@usf.edu, yuyuan@usf.edu, huc@usf.edu)

The maps below show Sargassum abundance, with warm colors representing higher values. The overall Sargassum quantity in the Atlantic Ocean doubled from December to January (8.7 million tons), again setting a new record (previous January record was 6.5 million tons in 2018). Sporadic Sargassum patches appeared in the Lesser Antilles near the month’s end, with larger aggregations passing south of Martinique. Within the Caribbean Sea (CS), most patches were south of Jamaica, moving westward over the course of the month. Essentially no Sargassum was observed in the Gulf of Mexico (GoM).

Looking ahead, this is the second consecutive monthly doubling of Sargassum, previously observed only in 2018. All indications are that this biomass will continue to accumulate and migrate westward over the next several months. We will continue to closely monitor Sargassum coverage, with more updates provided by the end of February 2023. More information and near real-time imagery can be found under the Sargassum Watch System (SaWS, https://optics.marine.usf.edu/projects/saws.html).

Processing note: For this and future bulletins, we have transitioned to a new Sargassum detection algorithm which leverages machine learning. Relative to the previous method, this new approach shows near-identical sensitivity in detecting Sargassum, while reducing false positives and false negatives near clouds and shorelines. While overall quantities slightly differ, relative trends noted in this (and previous) bulletins are the same for both systems.

Source: https://optics.marine.usf.edu/

28/01/2023 Sargassum seaweed Satellite views

 

28/01/2023 SOURCE USA

sargassum-

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica
Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico
Florida – Louisiana – Keys

28/01/2023 SOURCE MEXICO

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-01-28. Approximate area: 23,669 km². Estimated weight 3,254 t

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-01-28. Approximate area: 210km². Estimated weight 29 t

Mexico : 2023 un año con mucho sargazo para el Caribe Mexicano

 

Se avecinan grandes manchones de sargazo a las playas de Cancún de acuerdo a la Nasa
Se prevé una fuerte llegada de sargazo a las playas del Caribe Mexicano para el 2023, de acuerdo a las imágenes de la Nasa (por sus siglas en inglés, National Aeronautics and Space Administration), sin embargo ninguna autoridad de los tres niveles de gobierno le ha prestado atención a la problemática que enfrentarán los destinos turísticos más importantes de México, así lo manifestó, Norma Patricia Muñoz Sevilla, investigadora en oceanografía y expresidenta del Consejo de Cambio Climático (C3).

Se prevé arribo de manchones de sargazo para el 2023.

Explicó que cuando el turista llega a las playas de Cancún, Puerto Morelos, Playa del Carmen y Tulum, se tope con playas pintadas de color marrón y apestosas, van optar por cambiar su destino a otras partes del país o del mundo y serán una derrama económica que dejara de recibir Quintana Roo un estado que solo vive del turismo.

Patricia Muñoz, comentó que la falta de legislación en el arribazón de la macroalga, ocasiona que ninguna autoridad sepa a quién le corresponde hacer qué, ni cuál es su competencia ya sea gobierno federal, estatal o municipal.

Aseveró que desde hace tres años atrás se encuentra impulsando la Norma Oficial Mexicana del Sargazo (NOM), la cual ayudaría a la problemática, sin embargo, es necesario contar con un presupuesto de un millón 400 mil pesos, para los insumos y renta de máquinas que iba a recolectar el sargazo en el mar.

Señaló que la cantidad que se propuso a las autoridades para la NOM, les pareció una cantidad muy fuerte por lo que se decidió que solo fuera estándar es decir se tiene un documento técnico y que nadie aplica ya que no es obligatorio a diferencia de una NOM.

La investigadora en oceanografía, indicó que desde el 2011 se tiene el registro de la llegada de la macroalga a las playas de Quintana Roo, para el 2015 y 2018 se tuvieron fuertes picos afectando en gran manera al destino, además de ser la responsable de la muerte masiva de especies marinas y arrecifes.

Dijo que una vez que el alga toca las costas, inicia la descomposición con ello el olor desagradable ocasionado por los lixiviados que emiten gases tóxicos como; amoniaco, ácido sulfhídrico y metano, todos muy peligrosos para la salud humana.

Sargazeros sin ningún tipo de protección para respirar los gases tóxico o para su piel, quienes manifiestan daños a su salud.

De hecho resulta preocupante ver a trabajadores de los ayuntamientos y hoteles, levantando el sargazo con sus manos, sin ningún tipo de protección para su cuerpo y mucho menos algo que los proteja de respirar todos esos gases tóxicos.

Comentó que, en una encuesta realizada a los sargazeros de Playa del Carmen, estos indicaron que, al terminar su jornada laboral del día, les duele mucho la cabeza, les pica la piel y sientes que sus piernas se les queman.

El mar de sargazo se ubica cerca muy importante las costas del África en el golfo de Guinea, entre los meses de diciembre a enero, estas se desprenden y viajan por todo el océano Atlántico, hasta llegar a las costas de Brasil, viaja por la plataforma continental arribando a las Antillas Menores y dos meses después se le tiene en las costas de México.

Fuente/Souce: digitalnewsqr 23/01/2023

21/01/2023 Sargassum seaweed Satellite views

 

21/01/2023 SOURCE USA

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica:

Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico:

Florida – Louisiana – Keys :

 


21/01/2023 SOURCE MEXICO

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-01-21. Approximate area: 22,208 km². Estimated weight 3,054 t

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-01-21. Approximate area: 6,477 km². Estimated weight 891 t

Sources :

NASA-UNIVERSITY SOUTH FLORIDA

SIMAR-CONABIO

Mexico : Sol, mar…y sargazo: cómo la energía puede rescatar al paraíso mexicano

 

Las playas del Caribe mexicano han estado plagadas de sargazo desde 2015, un fenómeno que amenaza a la industria turística de la que depende en gran medida la población local. En respuesta, científicos y empresarios mexicanos esperan convertir los desechos de esta alga marina en energía eléctrica para alimentar complejos turísticos y alejarse, de paso, de la costosa y contaminante electricidad basada en combustibles fósiles.

La costa caribeña de México es mundialmente reconocida como un paraíso de postal, donde las aguas azules cristalinas y las playas de arena blanca atraen a millones de turistas cada año. Pero ese paraíso está amenazado por la llegada de cientos de miles de toneladas de sargazo cada año, una macroalga que ha convertido los mares y las playas en un café pútrido, representando una amenaza para los ecosistemas locales y la salud pública.

Enormes esteras de algas comenzaron a invadir la costa de México a partir de 2015 y han regresado, cada año, en los cálidos meses de primavera y verano, emitiendo un olor a huevos podridos y haciendo que no se pueda nadar en el mar. Los científicos dicen que el fenómeno se mantendrá dada la presencia de una banda de algas marinas de 8.850 kilómetros, denominada el gran cinturón de sargazo del Atlántico, que se extiende desde África occidental hasta el Mar Caribe y el Golfo de México.

Una playa repleta de sargazo en Cozumel, Quintana Roo. Foto: Norma Muñoz

Si bien las causas de las enormes floraciones continúan siendo estudiadas, los investigadores están de acuerdo en que se ha visto fomentada por distintos factores, como el incremento de la temperatura del agua y el aumento de los insumos agrícolas del río Amazonas en Brasil que contribuyen a la eutrofización (enriquecimiento excesivo en nutrientes del ecosistema).

El problema es que este desequilibrio no solo deriva en la muerte de especies marinas, sino que también afecta a las playas de arena blanca que recaudan alrededor de $10 mil millones al año para Quintana Roo, el estado cuya costa de 120 kilómetros incluye importantes centros turísticos como Cancún y Tulum.

Alrededor del 40% de los empleos de Cancún están directamente relacionados con el turismo, por lo que los gobiernos locales y federales han desembolsado millones de dólares para eliminar el sargazo de las playas, con el fin de proteger esta preciada industria de la región.

¿Estrategia sostenible o solución parche?

El Presidente Andrés Manuel López Obrador ha tratado de minimizar el problema, limitando la estrategia de sargazo – con una inversión preliminar de $2.6 millones y liderada por la Secretaría de Marina – a la recolección de algas marinas, en lugar del desarrollo de soluciones integrales. Junto con los gobiernos municipales locales, la Marina ha recolectado alrededor de 200,000 toneladas (t) de sargazo en 40 playas públicas en los últimos cuatro años.

Sólo este año, la Armada recolectó 50,619 t de sargazo de la costa en Quintana Roo entre abril y agosto, desplegando a 328 personas, 11 buques sargaceros costeros, 16 embarcaciones menores, 11 dispositivos de recolección para las naves de menor tamaño, cuatro barredoras y tractores, 14 bandas anfibias transportadoras de sargazo, además de 9.050 metros de barreras contenedoras de sargazo, en los municipios de Benito Juárez, Isla Mujeres, Puerto Morelos, Solidaridad, Tulum, Cozumel y Othón P. Blanco.

“Los esfuerzos del gobierno han sido insuficientes considerando la magnitud del problema”, comenta Rosa Rodríguez-Martínez, investigadora del Instituto de Ciencias del Mar y Limnología (ICML) de la Universidad Nacional Autónoma de México. “Siempre se ha asignado muy poco presupuesto, hay poca coordinación, y la mayor parte de las playas del estado permanecen sin atención”.

La científica – quien forma parte de la organización local Voces Unidas de Puerto Morelos, que ha presionado repetidamente al gobierno para que aumente la acción – advierte sobre el impacto de la remoción de sargazo en los trabajadores. Esto ya que el alga emite ácido sulfhídrico cuando se descompone, lo que puede causar dolores de cabeza, náuseas, vómitos e irritación de la piel.

“Hemos detectado valores muy altos de ácido sulfhídrico en la zona y no sabemos qué impactos podrá tener en la salud de los trabajadores que pasen seis o siete horas al día respirando estos gases”, relata.

Retiro de sargazo en playa de Puerto Morelos. Foto: ProtoplasmaKid, CC BY-SA 4.0, vía Wikimedia Commons

Pero eso no es todo, ya que Rodríguez y otros científicos también están preocupados por el impacto que la eliminación del sargazo está teniendo en los ecosistemas acuáticos e, incluso, terrestres.

De partida, no existen regulaciones federales que rijan la disposición de algas, mientras los gobiernos estatales y municipales están vertiendo el sargazo en parcelas excavadas en la selva, a lo largo de las carreteras y en rellenos sanitarios.

El sargazo contiene altos niveles de metales pesados, incluido el arsénico, que se liberan en el suelo a medida que se descompone, un problema grave para una región cuyo suelo kárstico o poroso es vulnerable a la contaminación.

“Quizás ponen una capa de plástico, pero no hay membranas en estos rellenos sanitarios, así que el lixiviado está yendo a las aguas subterráneas, contaminando el agua”, agrega Norma Muñoz, investigadora del Instituto Politécnico Nacional (IPN) y asesora para el tema del sargazo en el Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología (Conacyt). Por lo mismo, ha estado solicitando al gobierno regulaciones para la eliminación de residuos durante más de tres años.

De residuos a recursos

Para Muñoz, solo hay una solución al problema de las continuas olas de sargazo. “Frente a esta situación de un alto contenido de arsénico, sería muy irresponsable pensar en darle un uso diferente a la generación de biogás”, dice.

En 2018, científicos del Centro de Investigación Científica de Yucatán (CICY) encontraron que el sargazo podría usarse para producir biogás y los estudios realizados por Muñoz en 2019 confirman estos hallazgos.

Para hacer gas con sargazo, primero se tiene que colectar el alga en la playa, eliminar la arena y sal, y después deshidratarlo antes de meterlo en un biodigestor hermético y aplicar calor.

El biogás es un gas compuesto principalmente por metano y dióxido de carbono obtenido a partir de la degradación anaerobia –sin oxígeno– de residuos orgánicos que, en este caso, corresponde al sargazo.

Si bien el gas podría usarse para generar electricidad para los complejos turísticos de la región, el mismo proceso también produce biocombustible que podría alimentar las flotas locales del transporte público y biofertilizantes que podrían usarse para la agricultura en todo México.

“El sargazo ha sido visto como un residuo, y en el CICY estamos en la búsqueda de procesos para que esta materia prima sea aprovechada bajo la premisa de ’cero residuos’”, es decir, evitar generar desechos contaminantes derivados de los procesos”, comenta el Dr. Raúl Tapia Tussell, director de la Unidad de Energía Renovable del CICY.

Todavía no hay plantas comerciales que operen en la región del Caribe, pero sí existen instalaciones en otros países. Por ejemplo, desde 2015 la planta Solrod Biogas, a 40 kilómetros de Copenhague, Dinamarca, suministra biogás a una instalación eléctrica municipal que genera suficiente electricidad para 1,936 casas al año.

Pero la propuesta no está exenta de desafíos. Las plantas a escala industrial requerirían suministros de grandes cantidades de algas marinas garantizados a largo plazo, situación que podría resultar – por ejemplo – en la sobreexplotación de las mismas. Aunado a eso, el impacto de la recolección de sargazo a gran escala en los ecosistemas locales sigue siendo desconocido. Es más, sin una regulación adecuada, cualquier intento de crear una industria en torno a la conversión de algas marinas también podría resultar en problemas de manejo de residuos y contaminación.

Pero, ¿es el biogás siquiera una alternativa más ecológica? La quema de sargazo libera dióxido de carbono, un gas de efecto invernadero que es el gran responsable del calentamiento global y el cambio climático. Sin embargo, la cifra de dióxido de carbono emitido sería casi la misma cantidad que el sargazo había capturado a través de la fotosíntesis mientras crecía, lo que puede hacer de la biomasa una fuente de energía neutra en carbono, según la Administración de Información Energética (EIA por sus siglas en inglés).

Como alternativa a la generación de electricidad a diésel y combustóleo que domina la región, el biogás sería, sin duda, una opción más limpia.

La generación de electricidad de Quintana Roo depende principalmente de la energía importada del vecino estado de Yucatán, gran parte de la cual se genera en plantas a diésel y gas natural que causan emisiones de gases de efecto invernadero. Además, el estado sufre repetidos cortes de energía y no se espera que la capacidad de generación existente siga el ritmo del crecimiento proyectado en la región, según el Laboratorio Nacional de Energía Renovable.

Muéstrame el dinero

A pesar de que los científicos han demostrado el potencial del sargazo como biogás, México aún no ha desarrollado una planta a escala industrial.

Pero la compañía mexicana Nopalimex tiene una planta de biodigestores en el estado de Michoacán, en el este de México, que convierte los aguacates y el nopal en gas y espera llevar esa tecnología a Cancún. “En 2019 trajimos 45 t de sargazo a Michoacán donde hicimos las pruebas y resulta que el sargazo da un gas muy bueno de 58-65% de contenido de metano”, indica Miguel Ángel Ake, fundador de la empresa.

Planta de biogás con nopal en Zitácuaro, Michoacán. Foto: Nopalimex

Nopalimex espera construir una planta de biodigestores en Cancún que podría procesar hasta 150 t de sargazo al día, capaz de generar 20,000 metros cúbicos al día (m3/d) de biogás o suficiente combustible para alimentar 500 automóviles.

La planta también generaría 60.000 litros al día de biofertilizantes que podrían venderse a los agricultores de toda la región.

“Por donde lo quieras ver es un muy buen negocio, es rentable, tiene un alto impacto económico, social y ambiental”, asegura Ake.

Si bien el costo inicial de la planta es considerable, alrededor de $2.5 millones, el interés de las empresas locales es alto dados los costos actuales de lidiar con el sargazo, sostiene Arturo Peña, uno de los desarrolladores del proyecto de Cancún.

Las empresas hoteleras en Quintana Roo están gastando hasta $100 millones cada año para eliminar el sargazo de las playas. Según la Asociación de Hoteles de la Riviera Maya, se están buscando fondos para convertir el sargazo en biocombustible o biofertilizante.

Lo que falta, sin embargo, es el apoyo del gobierno para financiar esos esfuerzos.

“Llegamos al tema fundamental, no hay voluntad política, no hay reconocimiento de la gravedad del problema’, comenta Muñoz. “Podemos hacer la mejor ciencia, pero en nuestras manos no está la decisión”.

 

Fuente: climate tracker.org 11/01/2023

14/01/2023 Sargassum seaweed Satellite views

 

14/01/2023 SOURCE USA

sargassum satellite sargazo sargasses nasa FIU 2023

 

Panama – San Andres (Colombia) – Providencia y Santa Catalina (Colombia) – Costa Rica:

Mexico – Texas – Louisiana – Gulf of Mexico:

Florida – Louisiana – Keys :

 


15/01/2023 SOURCE MEXICO

Satellite warning of floating sargassum presence in the Caribbean Sea

2023-01-15. Approximate area: 13,313 km². Estimated weight 1,831 t

Satellite warning of floating sargassum presence in the Gulf of Mexico

2023-01-15. Approximate area: 6,813 km². Estimated weight 937 t

Sources :

NASA-UNIVERSITY SOUTH FLORIDA

SIMAR-CONABIO